Nous avons acheté l'atelier en 2001. C'était un local plutôt sordide dans lequel nous avons tout cassé, les cloisons, les sols, les misérables équipements, pour obtenir un volume propre et libre et bénéficier de toute la hauteur sous plafond.

Ensuite nous avons récupéré de grandes verrières chez un ami qui transformait son propre atelier en habitation. Le plan s'est organisé autour de leurs dimensions car elles ne peuvent être recoupées. Les grilles de façade, elles, viennent d'un chantier de démolition parisien. Par contre elles seront recoupées, soudées, transformées.

Le gros de la démolition et la chape de sol sur nus de brique ont été réalisés avec l'aide d'un maçon, pour le reste ce sont les bras de la maison qui travaillent avec parfois l'aide de quelques amis : dégager les moellons du mur arrière et les rejointoyer au mortier bâtard, reprendre les tableaux de fenêtre en posant les grilles, y reconstituer une moulure rappelant celle des étages, poser et assembler les verrières toutes vitrées, passer l'électricité, la plomberie et l'arrosage automatique des jardinières sur rue, doubler les plafonds et les murs de façade.
Sur ces derniers, le doublage isolant a été réalisé en matériaux durs recevant un enduit de plâtre au sable, gratté et ciré. C'est un très beau matériau, chaud à l'œil et doux au toucher, avec une matière vivante et sobre.

Après les peintures il ne restait plus que l'éclairage. Nous avons réalisé des luminaires d'acier en forme d'arc qui reçoivent trois régimes d'éclairage différents permettant d'illuminer une exposition, d'éclairer les chevalets du groupe de dessin ou de bricoler à l'aise.